Transcription textuelle de la vidéo : Portail CAPS – Évelyne Jean-Gilles

Retranscription de la vidéo :

Je suis membre de la communauté CAPS. Mon expérience avec la capitalisation a débuté alors que j’étais chargée de développement de projets santé dans toutes les politiques à l’ARS IDF et je parle de ce point de vue là ainsi qu’en tant qu’accompagnatrice à la capitalisation, disponible pour travailler sur ces questions. La nécessité de capitaliser nos projets en ARS s’est toujours fait prégnante mais, en réalité, on savait que c’était le maillon faible de nos projets pour diverses raisons, car il y a un problème peut être de culture, d’intérêt limité pour la capitalisation, et de compétition entre projets qui devaient être menés, en plus des budgets robustes demandés et de la mobilisation du temps salarié. Quand la SFSP m’a contactée, je me demandais comment réaliser une capitalisation de qualité en si peu de temps. Cette démarche coche en fait beaucoup de cases. Elle est très légère. La formation s’est faite rapidement (20 h environ) et il y a une standardisation de la démarche qui fait qu’on a confiance quand on se lance. Il y a une mobilisation limitée du temps des porteurs de projets qu’on accompagne.

Je soulignerais également le temps record pour produire une fiche de capitalisation. Il ne faut pas sous-estimer le travail intense que cela demande mais néanmoins, en une semaine, on peut avoir une déjà une première ébauche de fiche de capitalisation de qualité. Et cette fiche est facile à la lecture, c’est facile de se l’approprier. Cette nouvelle démarche arrive à avoir une adhésion assez rapide. Que ce soit les porteurs de projets ou les personnes à qui j’ai présenté la démarche en interne à l’ARS, l’adhésion était aisée.

L’intérêt pour une ARS c’est de participer activement à l’amélioration des dispositifs et démarches de santé publique, sans engager trop de temps, trop de budget, et pourtant le faire de manière efficace. Je vais prendre deux exemples. Concernant les contrats locaux de santé (CLS) : en IDF, on a près de 80 CLS dont 72 signés et chaque CLS comprend différentes fiches, différentes actions de prévention et promotion de la santé. On ne peut pas réaliser des évaluations systématiques sur l’ensemble de ces actions. Comme le disait encore ce matin Gwendal Bars, responsable régional des CLS à l’ARS IDF, peut être il serait intéressant de réaliser des fiches de capitalisation sur certaines actions clés qui seraient sélectionnées par les coordinateurs CLS, et ensuite peut être réaliser des analyses transversales et faire progresser la pratique.

L’autre exemple concerne l’évaluation des impacts sur la santé, c’est une démarche partenariale qui vise à améliorer un projet pour une meilleure prise en compte de la santé dans ce projet (par exemple dans des politiques d’aménagement). Cette démarche s’est beaucoup développée en France et pourtant on manque beaucoup de retours sur la pratique. L’ARS IDF avait l’ambition de voir des commanditaires de prendre en compte la santé en finançant eux même leurs EIS. On voit que cela est arrive. Pourquoi ne pas réaliser des fiches de capitalisation pour voir toutes les étapes qui ont été franchies et qui ont permis d’arriver à ce résultat de plaidoyer en matière de santé dans toutes les politiques. C’est un autre exemple de l’intérêt de la démarche CAPS et du Portail pour une ARS qui permet de valoriser les travaux menés par des collaborateurs, que ce soit dans le cadre d’accompagnements externes ou interne (un collaborateur ARS qui accompagne un autre porteur de projet). Je pense qu’il y a matière à développer l’inter-connaissance entre les actions des différentes directions, parce que les actions de promotion de la santé ne sont pas réalisées que par la Direction de la santé publique. Le Portail pourrait donner de la visibilité à toutes ces actions et aider à optimiser la stratégie régionale de santé. Un dernier mot : je dirais que ce qui est intéressant avec la démarche CAPS, c’est qu’elle permet de valoriser l’action de promotion de la santé et aux ARS de bien voir où est ce qu’on se situe entre théorie et pratique, en lien avec les besoins de la population. La capitalisation pourrait notamment mettre en lumière les actions menées au sein des quartiers populaires. Ce sont quelques exemples que je souhaitais partager avec vous, Merci.